Le président Martelly perd-il le Nord ?


Les manifestations contre la présidence de Michel Martelly s’intensifient, particulièrement au Cap-Haitien, fief du sénateur Moïse Jean-Charles, ennemi juré du chef de l’Etat.

« Cri du Nord », titre un manifeste approuvé le 17 octobre 2012 par une vingtaine de partis politiques réunis au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays. Les signataires du manifeste exigeant « la révocation de tous les actes posés par l’exécutif en violation de la loi, le retour à la Constitution de 1987 et l’élaboration d’une déclaration d’amendement après l’organisation d’élections crédibles, la mise en place d’un Conseil électoral consensuel et des enquêtes sur l’utilisation des fonds publics ».

Le jour même de la clôture du congrès de l’opposition et de la société civile réunis au Cap-Haitien, plusieurs milliers de manifestant ont exprimé leur colère et réclament le départ de Martelly seulement dix-huit mois après son arrivée au pouvoir. « Abas Martelly » scandaient les contestataires dont le sénateur Moïse Jean-Charles, chef de file du mouvement. Mis à part la cherté du coup de la vie, les manifestants reprochent au pouvoir d'entreprendre des dépenses somptueuses dans l'acquisition de véhicules de luxe et des voyages improductifs.

Le chef de l’Etat a choisi la commémoration du 206e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, père de la première République des nègres révoltés, pour condamner les manifestations qui défilent régulièrement depuis un mois dans différentes villes du pays. « Fini le temps des grands discours, des mensonges et des manipulations. L’heure est à l’action », a lancé le président Martelly.

A bientôt trois ans de son quinquennat le chef de l’Etat tient au Conseil électoral permanant (CEP) incomplet et contesté qu’il a récemment créé. « Le Conseil électoral permanent est formé définitivement », a lancé Martelly. Les manifestations de rue, estime-t-il, visent la déstabilisation de son régime et le boycott de son plan de développement pour le pays le plus pauvre des Amériques.

Si sa popularité est mis à mal dans le Nord d’Haïti, Michel Martelly a encore l’appui de la communauté internationale. Elle  aux manifestants que Michel Martelly est élu pour un mandat qui prendra fin en 2016. « Si quelqu'un veut que le président s'en aille, je crois que le mieux est de préparer un bon candidat pour les élections de 2016 », a lancé Mariano Fernandez, représentant en Haïti du secrétaire général de l'ONU.

Info.gp

La Rédaction Guadeloupe

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