L’exceptionnelle dureté du Carême actuel a conduit les autorités préfectorales à durcir les mesures d’économie d’eau pour mieux répartir la pénurie.Le beau temps persistant qui frappe l’archipel depuis de longues semaines, s’il fait le bonheur des touristes et vacanciers de passage, n’en finit plus d’inquiéter agriculteurs et éleveurs, confrontés aux dures conséquences sur leurs exploitations de l’exceptionnelle sécheresse actuelle. La situation menace de devenir à ce point catastrophique qu’une cellule de crise préfectorale s’est réunie mercredi pour organiser la solidarité et répartir la pénurie d’eau au mieux des intérêts de tous, professionnels et particuliers. De drastiques mesures de restriction ont été arrêtées au coeur du nouveau « plan sécheresse » mis en place par les services de l’Etat. De l’aveu même du préfet de Région, Jean-François Carenco : “quatre types de mesures s’imposent. La suppression de l’irrigation des cultures passe globalement de 2 jours à 3 jours par semaine, et à partir du 20 avril, on ne pourra plus irriguer qu’un jour sur deux. S’agissant de l’eau potable, 9 secteurs étaient concernés par les coupures d’eau de 24 heures tous les 5 jours. On passe désormais à 10 secteurs (Goyave venant s’ajouter aux autres), qui seront concernés 20 heures au lieu de 24 par ces coupures obligatoires tous les 5 jours. Enfin, les utilisations particulières (communes, hôtels pour l’arrosage des pelouses) vont devenir extrêmement limitées, avec un renforcement de l’action de présence et des contrôles pour veiller à l’effectivité de cette mesure Nous tenons également à une prise en compte particulière, très forte, des soucis des agriculteurs et des éleveurs : un recensement en cours des éleveurs en difficulté du fait de la sécheresse devrait conduire à terme les pompiers à les ravitailler en eau et les services de la Chambre d’agriculture à organiser la distribution de bâches à eau.”