C’est confirmé, 10 ans après sa création, le Parti progressiste et démocratique guadeloupéen traverse une crise sans précédent.Il y a quelques mois, Henri Bangou, le président du mouvement, et Daniel Génies, le délégué général, ont fait savoir leur différence sur fond de retrait de délégation du premier en tant que maire de Pointe-à-Pitre au second son premier adjoint. Aujourd’hui, c’est l’élection législative dans la première circonscription qui pose problème. Daniel Génies doit faire face à Georges Brédent, l’adjoint au maire de Pointe-à-Pitre, chargé des sports et de l’urbanisme.
Le désaccord entre Daniel Génies et Georges Brédent est apparu au grand jour au cours de la convention de Guadeloupe unie socialisme et réalités tenue dimanche aux Abymes. Explications : au nom du PPDG, le premier apporte son soutien à Daniel Marsin (Guadeloupe unie), le député sortant de la première circonscription, candidat à l’élection législative des 9 et 16 juin prochains.
Si Georges Brédent souscrit à cette idée, en revanche le conseiller régional réclame que la suppléance de Daniel Marsin revienne à un membre du PPDG. Or, la place a été attribuée à Marlène Miraculeux-Bourgeois, maire et conseiller général de Capesterre de Marie-Galante, estampillée Guadeloupe unie. Ce qui fait dire à Georges Brédent que Daniel Génies est inféodé au parti de Dominique Larifla.
Pour Georges Brédent, si le PPDG n’est pas présent dans la première circonscription -qui couvre les communes de Pointe-à-Pitre, Abymes, Grand-Bourg, Capesterre de Marie-Galante et Saint-Louis-, « l’extrême droite aura devant lui un véritable boulevard à Pointe-à-Pitre ». Ce à quoi Daniel Genies rétorque qu’il est logique que le suppléant à la députation soit issu de la même famille politique que le titulaire.
Mais le problème est aussi purement arithmétique. Les trois communes de Marie-Galante représentent un vivier électoral qu’il ne faut surtout pas prendre à la légère pour tout aspirant à la députation. Daniel Marsin, qui a des origines dans l’île, le sait bien. Il est bon aussi de rappeler que Simon Ibo, catalogué à l’extrême droite, a réussi un bon score à Marie-Galante lors des élections régionales de 1998.