Rhums : vers une AOC guadeloupéenne ?

À l’exemple de leurs collègues martiniquais, les rhumiers guadeloupéens aspirent à une véritable « appellation d’origine contrôlée » de leurs produits.Une récente étude économique publiée par l’Observatoire économique de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Pointe-à-Pitre sur le rhum antillais et singulièrement guadeloupéen relance un vieux rêve, désormais d’actualité pour tous les producteurs locaux de rhums : permettre à leurs productions d’accéder au prestigieux label « appellation d’origine contrôlée ». Une AOC susceptible, selon certains, de relancer les ventes sur le marché hexagonal de ce type de produits “exotiques” à forte valeur ajoutée. L’impact économique de la filière canne-sucre-rhum au plan local, de même que les opportunités, les limites et les perspectives d’évolution de ce secteur porteur de devises ont été évoqués au cours de la présentation publique des résultats de cette étude, à la CCI pointoise. Son directeur, Jacques Garretta, a rappelé “qu’il s’agissait de réunir dans une brochure, de façon synthétique et la plus claire possible, les données statistiques sur la production de rhum à la Guadeloupe, ainsi que sur le fatras de la réglementation en vigueur dans ce secteur d’activité, pas toujours accessible pour le quidam. C’est l’ambition limitée mais tout à fait nécessaire de cette brochure, réalisée avec le concours des professionnels concernés L’exemple de nos amis martiniquais montre la voie : les producteurs guadeloupéens ne doivent pas relâcher leur effort en vue d’obtenir l’AOC pour leurs productions. D’autant que nous disposons d’atouts non négligeables localement, avec des rhums de grande qualité qui viennent d’être récompensés au niveau national.”