C’est dimanche prochain minuit qu’expire le délai accordé par les administrateurs judiciaires au repreneur pour finaliser son plan social.Le 26 août à minuit, un mois après la décision du tribunal administratif de Créteil d’accorder la reprise de la compagnie aérienne en redressement judiciaire à la holding Holco, le plan social proposé devra atteindre son terme. Le pilote Jean-Charles Corbet, patron de la Holco, poursuit d’arrache-pied son combat pour prouver la viabilité de son plan de redressement et apporter des garanties financières quant à l’avenir pérenne de la compagnie nouvelle, au terme d’une refondation sociale aboutissant à la fusion des deux entités actuelles. La chasse aux investisseurs potentiels demeure donc l’urgence de l’heure, le pôle aérien en difficulté ayant un pressant besoin de trouver un remplaçant à son ancien actionnaire majoritaire, Swissair, qui s’était désisté dans les conditions que l’on sait. Swissair a versé quelque 300 millions de francs à AOM-Air Liberté en fin de semaine passée, renflouant la trésorerie défaillante pour les 6 prochains mois. Rappelons que la compagnie suisse s’est engagée à apporter 1 milliard 300 millions de francs d’argent frais, à deux conditions impératives : le désengagement total et la renonciation à toute poursuite judiciaire. Du côté des salariés antillo-guyanais de la filiale MAG (Minerve Antilles-Guyane) d’AOM, la fermeture définitive (annoncée pour le 9 septembre) de l’escale guyanaise de Cayenne suscite de légitimes inquiétudes. Le reclassement des 23 agents guyanais risque en effet de « poser tôt ou tard problème », selon Manuel Lucien-Adélaïde, le délégué Antilles-Guyane de MAG. Pour l’heure, sur les quelque 90 agents répartis sur les trois escales, seuls 15 postes seraient officiellement supprimés en Guadeloupe-Martinique