Daniel Diser, le président de l’Association des producteurs de banane des Antilles, qui regroupe les six groupements de Guadeloupe et Martinique, affirme que l’activité connaît une situation désastreuse.Les prix ne cessent de chuter depuis le mois de mai. Jusqu’à 70%. Le prix moyen en Guadeloupe s’est établi autour de 0,46 centime d’euro le kilo. En Martinique, le prix avoisne 0,52 centime d’euro. « La recette tirée du marché ne permet pas aux producteurs de se payer », explique encore Daniel Diser.
Pendant que l’ASPROBAN interpelle Bruxelles par le canal officiel, le Codéma a engagé un bras de fer avec les autorités pour dénoncer la situation exécrable de la banane. Il bloque depuis vendredi matin les accès de la Société de raffinerie des Antilles, basée à Californie. Et Juvénal Rémir, son président, entend bien obtenir une revalorisation de l’aide compensatoire pour soulager les petits planteurs.
L’Asproban, elle, a transmis des dossiers à Bruxelles. D’abord une revalorisation d’avance sur l’aide compensatoire de 5 centimes d’euros le kilo. Ensuite, la mise en place par la région et l’Etat d’un fonds de garantie d’environ 2,29 millions d’euros. Enfin, une demande de complément d’aide compensatoire.
« Nous sommes aujourd’hui en cessation de paiement » précise Daniel Diser, le président de l’Association des producteurs de banane des Antilles, qui regroupe les six groupements de Guadeloupe et Martinique. On aura du mal à finir le mois d’octobre. Nous avons fait de gros efforts de modernisation, de productivité, mais il n’y a pas de trésorerie et cela nous rend extrêmement vulnérables. »
Les planteurs cherchent à comprendre où leur démarche a échoué. Ils s’interrogent également sur l’efficacité de le l’OCM banane. « Bruxelles nous dit que nous ne savons pas vendre et que de toutes les façons nous bénéficions de l’aide compensatoire », explique encore Daniel Diser, qui précise que les planteurs « veulent seulement vivre dignement ».