Devant la chute des cours de la banane sur les marchés parisiens, les producteurs guadeloupéens sont de nouveau inquiets quant à l’avenir de la profession.C’est la crise. Les groupements Karubana et Banagua en appellent conjointement à l’aide de l’Etat et des collectivités.
Un appel à l’aide qui a fait réagir Lucette Michaux-Chevry. Si la présidente du conseil régional dit comprendre le désarroi des producteurs, elle estime qu’il faut revoir la commercialisation de la banane, en supprimant notamment les intermédiaires et en recherchant d’autres marchés, particulièrement en cette période de l’année.
8 à 21 centimes d’euro le kilo de banane sur les marchés parisiens, pas plus. Devant un prix de vente qui ne décolle pas, les producteurs guadeloupéens ne cachent pas leur inquiétude. Et la chute régulière des cours pourrait bien entraîner des difficultés énormes pour tous ceux qui travaillent et qui vivent de l’une des principales productions de l’archipel.
Car la réalité est là. Le prix de vente est de plus en plus inférieur aux coûts de production. Il s’agit donc d’une véritable situation de crise qui s’explique par le fait que la banane ne soit pas un fruit de saison mais aussi par les quotas mis en place depuis l’OCM banane pour les productions venues d’Afrique et d’Amérique latine et centrale.
La profession n’est pas donc pas sortie de ses difficultés récurrentes. Conséquence : sur les cinq dernières années, les groupements et syndicats bananiers affirment que 300 producteurs ont préféré cesser leur activité.