Les menaces de Michel Cadot , le préfet de Martinique ont été prises très au sérieux par les petits planteurs du Codéma.Arrivé en fin d’après-midi de samedi, le préfet de région avait demandé que les accès de la Société de raffinerie des Antilles (SARA) soient dégagés au plus vite.
Michel Cadot avait notamment indiqué que Juvénal Rémir, le président de l’organisation agricole, n’avait pas besoin d’exercer autant pression pour obtenir une rendez-vous. « J’ai déjà reçu le président du Codéma des dizaines, voire des centaines de fois, il sait très bien que les portes de mon bureau lui sont accessibles », avait indiqué le représentant de l’Etat.
Et le message a été reçu cinq sur cinq. Il faut dire que les planteurs rassemblés devant les grilles de la Sara n’étaient pas nombreux. Beaucoup d’organisations professionnelles affirment d’ailleurs qu’ils ne sont pas représentatifs.
En tout cas, la menace de Michel Cadot a été prise au sérieux. Dans le contexte actuel, il ne fallait sans doute pas prendre de risque. Les bruits de bottes des gendarmes basés sur les hauteurs de Fort-de-France ont été perçus jusqu’à Californie, devant les grilles de la Sara. Et les accès de la société ont été libérés sur le champ.
Dès dimanche matin, les camions citernes ont pu commencer le ravitaillement des stations d’essence dont la plupart avaient déjà baissé leur rideau. Le retour à la normale est prévu pour lundi en milieu de matinée.
Juvénal Rémir sera probablement reçu dans le courant de la semaine. Le président du Codéma pourra alors faire valoir ses revendications sur les difficultés liées au versement de l’aide compensatoire.