Etrangement, à l’inverse de la tonalité des manifestations du 1er mai dans l’hexagone, les défilés et autres rassemblements syndicaux en Guadeloupe, à l’occasion de la fête du travail, n’étaient pas orientés contre le Front National.Les syndicats guadeloupéens se sont ainsi démarqués. Ce qui a surpris les observateurs de la vie sociale.
Si les oreilles de Jean-Marie Le Pen ont sifflé ce 1er mai, ce n’est sans doute pas à cause des syndicats guadeloupéens. Aucune centrale n’a directement fait allusion à un quelconque danger lié à la poussée de l’extrème droite dans l’hexagone. Pas plus qu’elles n’ont appelé l’électorat à se mobiliser dimanche pour le second tour de la présidentielle.
Cinq centrales (UGTG, CGTG, SPEG, FSU, UNSA) s’étaient pourtant données rendez-vous au Moule pour une grande mobilisation unitaire qui a rassemblé entre 5 et 7000 personnes. Mais c’est autour des travailleurs tombés pour les luttes syndicales que la réflexion s’est articulée. De son côté, la CTU, la Centrale des travailleurs unis, a tenu meeting au palais de la mutualité, à Pointe-à-Pitre, sur le thème très d’actualité de l’esclavage à la mondialisation. Tandis que Force Ouvrière, qui a réuni ses militants à Baie-Mahault, tirait des plans sur la comète, se voyant entrer en force au conseil de prud’hommes, lors des prochaines élections.