Le département s'engage sur le logement social

Devant la situation difficile que connaissent les bailleurs sociaux en Guadeloupe, le conseil général a mis en place un dispositif de garantie des prêts destinés à la construction de logements sociaux.Ce n’est pas un secret, la situation financière à laquelle sont confrontées nombre de communes de Guadeloupe hypothèque sérieusement leur solvabilité devant les partenaires financiers. De fait, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui est le principal financeur du logement social, se montre plus exigeante. De plus, la Caisse de garantie du logement social (CGLS), qui a un rôle de «compensateur», a mis en oeuvre de nouvelles règles de plafonnement de ses encours garantis. Des règles qui risquent de conduire très rapidement à des difficultés inextricables. La part garantie de la CGLS sur les nouvelles programmations de logements locatifs sociaux a diminué de moitié en deux ans, passant de 60 à 30 % entre 1999 et 2001. D’où l’impossibilité pour les bailleurs sociaux d’exécuter les programmes définis dans certaines communes.
Devant cette impasse, le conseil général de Guadeloupe a donc décidé d’apporter des garanties d’emprunt aux bailleurs sociaux pour que les logements sociaux soient effectivement construits. Ces garanties de prêts, accordées après l’analyse financière de chaque dossier, représenteront le tiers du montant total de chaque opération.
Au département, on explique que ce dispositif présente un triple avantage : constituer une véritable mutualisation du risque ; garantir une politique de répartition de logement social équitable, en évitant une programmation qui favorise les seules communes solvables ; réduire le coût du logement social en évitant le surcoût que constitue le recours systématique à la CGLS.