La colère des bananiers

Ce n’est plus un secret dans la profession. La banane va mal. A tel point que les salaires ne seront pas payés à la fin du mois de novembre. Une situation insupportable qui risque de déclencher la colère des planteurs.Les 3 centimes d’euros d’augmentation accordés par la Commission européenne sont insuffisants. Les planteurs demandaient au moins cinq centimes d’euros sur l’avance de l’aide compensatoire tout en sachant que cette somme était loin de faire face aux difficultés du secteur.
Réunis jeudi 7 à Bois-Rouge, les dirigeants de Banalliance, l’Asproban, la Cobamar et du Gipam ne cachaient pas leur déception après les propositions de Bruxelles. Ils avaient du mal à trouver leurs mots. Dans quelques jours, il faudra penser à la paye mais il y a des problèmes de trésorerie. On imagine mal que les ouvriers de la banane acceptent cette situation. C’est clair, des mouvements sociaux sont à prévoir.
On imagine aussi que ces mêmes ouvriers seront aux côtés de leurs patrons qui prévoient une action d’envergure assez rapidement. « Nous avons le sentiment que le gouvernement n’a pas conscience des difficultés que nous rencontrons aujourd’hui et qu’il négocie avec une extrême légèreté nos dossiers », explique Jean Simonet, le vice-président de Banalliance. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les planteurs ont appris jeudi 7 que des établissements financiers ont bloqué les comptes de certains de leurs collègues. Les jours qui viennent devraient être décisif pour les planteurs.