On les croyait sur un marché captif, constitué en majorité d’une clientèle locale, et donc plutôt protégé, par rapport à d’autres entreprises, ce n’est pas vraiment le cas.Si le syndicat des armateurs de Guadeloupe et de Martinique sort aujourd’hui de l’ombre c’est que les transports maritimes de passagers traversent eux aussi une crise, qui, sans être grave pour le moment, s’annonce préoccupante. Selon les chiffres donnés par les armateurs eux-mêmes, la profession a perdu 5 MF l’an dernier. En cause, la baisse de l’activité touristique liés aux attentats américains. Le nombre de passagers des îles de l’archipel a été un plafond. Certes la prime régionale de 50 F par billet pour les habitants des Saintes ou de La Désirade a développé la fréquentation, mais la prime n’aurait pas encore eu d’effets positifs sur les rotations vers Marie-Galante.
Ajouter aux fluctuations du prix du fioul, aux charges sociales et à l’application des 35 heures, on comprend le malaise du secteur. Et si, pour le moment, les armateurs ne parlent pas d’augmentation de prix, ils n’excluent pas de se retourner vers les collectivités si la baisse de fréquentation des touristes se confirmait.