«On s’en sort bien mieux que les autres îles avoisinantes.» C’est ainsi que les professionnels du tourisme de Saint-Barthélemy se rassurent après la publication des chiffres de fréquentation de l’île au premier semestre de l’année.Alors que le reste de la Caraïbe annonce une chute de près de 30 % de sa fréquentation touristique, Saint-Barth affiche une relative prospérité avec une baisse limitée du nombre de ses visiteurs.
Ainsi, la baisse des touristes débarquant à l’aéroport de Saint-Jean n’est «que» de 7 %, selon les chiffres fournis par la Police de l’air et des frontières (PAF). Les ressortissants d?Amérique du Nord constituent toujours plus de 50 % des touristes accueillis. Ils sont 17 471 à avoir foulé le sol de Saint-Barth au premier semestre 2002, contre 19 210 sur la même période de l’année dernière. Les Français sont eux 9 % de moins qu’en 2001. Les Britanniques arrivent en troisième position, avec 816 arrivées, soit 2 % du nombre total des touristes.
Chute libre par contre pour les touristes originaires d’Argentine (-75 %) et du Venezuela (-49 %), suite aux problèmes économiques et politiques que rencontrent leurs pays.
Enfin, frères historiques, les Suédois continuent à venir moins nombreux visiter Saint-Barthélemy. Ils étaient 285 ces six derniers mois, contre 336 en 2001. Pour mémoire, ils étaient le double en 1999 et 2000.
Le trafic au port de Gustavia est toujours en chute libre. La baisse du nombre de croisiéristes avoisine les 10 %. Mais la chute la plus vertigineuse est enregistrée par les plaisanciers dont la fréquentation tombe de 39 %, passant de 17 280 de janvier à juin 2001 à 10 508 sur la même période en 2002. L’activité des ferries est également mal en point et chute de 33 %, passant de 26 626 passagers transportés sur les six premiers mois de 2001 à 20 580 sur les mêmes mois en 2002.