Les syndicats de planteurs de canne qui sont « montés » à Paris en ce début de semaine n’ont pu convaincre les ministères de l’outre-mer et de l’agriculture d’allouer une aide de 4 millions d’euros à la profession.Depuis la fin de la dernière campagne sucrière, les planteurs de canne ne décolèrent pas. Aux dires des professionnels, 50 000 tonnes n’ont pas été récoltées. D’où un manque à gagner important. On se souvient de la charge de Maurice Ramassamy, le président de la chambre d’agriculture, contre l’usine Gardel. L’unité sucrière du Moule était accusée de n’avoir pas tenu les engagements pris lors du plan de restructuration de la filière canne. En clair, d’avoir été dans l’incapacité de broyer 5500 tonnes par jour, conformément à l’annonce faite en début de campagne.
Pour justifier de cette carence, la direction de Gardel mettait notamment en cause le démarrage tardif de la récolte 2002 et les difficiles conditions climatiques de fin de campagne. Des arguments balayés d’un revers de main par l’ensemble de la profession.
Depuis, les planteurs ont adressé moult courriers aux conseils régional et général, aux parlementaires et aux ministres de l’agriculture et de l’outre-mer. Restés sans réponse du gouvernement, les syndicats agricoles ont donc décidé de « monter » à Paris pour faire entendre leurs doléances, à savoir les fameuses cannes restées sur pied mais aussi les pertes de richesse engendrées par la fin de récolte 2002.
Après le refus essuyé à Paris, on se demande bien si les planteurs vont démarrer la coupe pour la campagne sucrière 2003, dont la date n’a d’ailleurs toujours pas été arrêtée. Cela dit, les travaux d’intercampagne se poursuivent.