Le préfet de Région a décidé la réouverture de la distillerie du Lamentin aux termes d’un arrêté provisoire impliquant le respect de certaines normes.L’usine de Bonne-Mère ne réouvrira ses portes qu’à condition d’adapter sa production aux capacités de la Grande Rivière à Goyave. C’est en substance la principale exigence faite aux responsables de la distillerie par l’arrêté provisoire pris par le préfet de Région. Lors d’une conférence de presse organisée à la Sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, Jean-François Carenco a en effet remis à plat un dossier sensible : la réouverture officielle d’une distillerie dont le bras de fer avec les riverains de la Grande rivière à Goyave, qui l’accusaient de pollution intensive, a longtemps défrayé la chronique sociale de l’archipel ces derniers mois. Justifiant cette décision de réouverture, le représentant de l’Etat en a appelé au calme et à la patience de la population concernée : la montée en puissance de l’usine, encadrée par de draconiennes mesures de contrôle et d’hygiène publique, devrait prendre 6 mois. Pour Jean-François Carenco, « cet arrêté provisoire vise aussi à limiter la pollution et les nuisances de l’usine J’ai suivi l’avis négatif du commissaire enquêteur chargé de rendre un rapport sur cette pollution. J’ai également suivi l’étude d’impact, également négative, sur le rejet des effluents… Cet arrêté provisoire prévoit qu’une nouvelle enquête publique interviendra au mois d’octobre, largement durci en matière de protection de l’environnement par rapport à la première. Il prévoit également des conditions de réouverture plus dures que toutes les recommandations qui nous ont été faites ici ou là : deux méthaniseurs, le traitement des fonds de cuves, une station d’épuration, l’épandage et l’effet d’un travail contracyclique (c’est-à-dire que l’usine réduira au minimum, voire interrompra sa production en cas de sécheresse). Toutes ces mesures cumulées permettront la mise en activité d’une usine parmi les plus propres du monde ! »