Les centres hospitaliers de Pointe-à-Pitre et de la Meynard (Martinique) ont été cités dans le palmarès des meilleurs hôpitaux de France publié cette semaine par l’hebdomadaire national Le Point.Les compétences de nos établissements publics de soins ont été reconnues respectivement pour le traitement du diabète et les affections dermatologiques. Si les CHU de Guadeloupe et Martinique ne figurent pas parmi les 50 meilleurs hôpitaux de France, la palme revenant au CHU de Montpellier (Hérault), devant celui de Toulouse et l’hôpital Cochin, à Paris, nos établissements tant décriés parfois, ont fait parler d’eux positivement dans deux catégories prises en compte pour le résultat final.
La meilleure performance est à mettre à l’actif du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, classé 13e au plan national pour le traitement du diabète, devant des hôpitaux prestigieux comme Bordeaux, Necker, Bichat, Cochin, ou encore la Pitié-Salpétrière. C’est l’Hôtel-Dieu, à Paris, qui fait autorité en la matière avec une note de 19,44 sur 20 pour un indice de notoriété de 59 %.
Le centre hospitalier de Pointe-à-Pitre/Abymes peut afficher avec fierté ses 17,66 sur 20, alors que sa notoriété est quatre fois moins importante que celle des grands établissements métropolitains.
Autres résultats très encourageants pour les hôpitaux des Antilles françaises, ceux obtenus par le CHU de la Meynard, en Martinique. L’établissement est classé 48e en dermatologie avec un bon 15,79 sur 20 et un indice de gravité des cas traités (1154) proche de celui de l’hôpital Saint-Louis (1320), à Paris, leader national en la matière avec une note de 19,02 sur 20, pour une notoriété de 70 %.
Ces distinctions viennent couronner les efforts déployés par ces services depuis quelque temps et par les directions respectives des CHU pour améliorer la qualité des soins hospitaliers aux Antilles françaises. Certes, les établissements des DFA, ne sont pas – disons pas encore !- cités comme des références en cardiologie, en urologie, en pneumologie, pour la chirurgie de l’oeil ou encore en gynécologie, mais on note sur place, une évolution positive de la prise en charge des malades.
Pour mener établir ce palmarès des 50 meilleurs hôpitaux de France, l’hebdomadaire Le Point a pris en compte plusieurs critères : l’information du public, l’activité (nombre d’actes réalisés), la notoriété, la part que représente les interventions en ambulatoire, mais aussi la technicité, l’indice de gravité des cas traités et surtout la durée moyenne des séjours. Un séjour bref à l’hôpital pour le traitement d’une affection et autres interventions est l’illustration, selon les spécialistes qui ont réalisé ce palmarès, d’une bonne organisation, d’un personnel suffisant et entraîné, qui limite les risques d’infection auxquels s’exposent les patients en milieu hospitalier. Enfin, les établissements classés sont ceux qui fournissent un service médical et chirurgical complet. Ceux qui sont spécialisés ont donc été écartés du classement final.