Selon RFO Radio et Télé Guadeloupe, la commune de Baillif vient d’être épinglée par la chambre régionale des comptes (CRC).La station du morne Bernard a dévoilé jeudi soir, dans le journal télévisé, le contenu de l’avis rendu récemment par les magistrats ; lesquels ont sérieusement retoqué le budget primitif 2002 de cette collectivité, dont la situation financière continue à se dégrader.
Dans cet avis n°2002.0111, notifié à la commune de Baillif le 3 juin dernier, les magistrats de la chambre régionale des comptes n’ont pas fait dans la dentelle. Leur constat est sans équivoque et ne laisse présager rien de bon, financièrement s’entend, pour la commune dirigée par Marie-Lucile Bresleau, durant cette année 2002. Et pour cause. Selon la CRC, le déficit global consolidé (c’est-à-dire celui de la commune et des régies municipales) s’établirait au 31 décembre dernier à un peu moins de 3 millions d’euro, soit plus de 19 millions de francs. Un déficit supérieur à celui du compte administratif 2000, bouclé avec un trou financier de 2,6 millions d’euro.
En outre, selon RFO Guadeloupe, la chambre régionale des comptes à noté que le budget primitif 2002 a été adopté en équilibre certes, mais sans les reports, à savoir le déficit comptable et les restes à réaliser et que la commune n’a pas mis en oeuvre les mesures de redressement préconisées par la juridiction l’an dernier.
Mais le plus grave réside dans le fait que la collectivité en question s’est pour ainsi dire lâchée sur les dépenses. Principal dérapage : les charges de personnel en progression de près de 17 % au titre du budget primitif de cette année par rapport à l’an dernier.
Et puis, il y a aussi les indemnités des élus, surestimés, selon la CRC, à 39 000 euro, soit l’équivalent de 256 000 F. Le tout sans la moindre revalorisation des contributions directes locales comme l’avaient pourtant préconisé les magistrats de la chambre dans leur précédent rapport.
La chambre demande donc au préfet de régler et de rendre exécutoire le budget primitif 2002 en y incluant plusieurs mesures de redressement. D’abord, une réduction de 235 000 euro des charges de personnel et de 39 000 euro des indemnités des élus. Dans la même logique, les crédits relatifs aux fêtes et autres cérémonies ont été diminués de moitié par la CRC à 77 000 euro et le produit fiscal, porté de 850 000 euro à un peu plus de 1 million d’euro.