L’hebdomadaire »le Nouvel Observateur », dans son édition datée du jeudi 12 décembre, laisse entendre que la fin de la compagnie aérienne Air Lib est proche.Après la rencontre, la semaine dernière, entre le patron de la société néerlandaise IMCA, Erik de Vlieger, et le ministre des transports, Gilles de Robien, il semble que le gouvernement ne croit pas en la viabilité du plan de sauvetage de la compagnie présentée par l’investisseur potentiel : »Pas de business-plan sérieux, pas de financement à la hauteur des besoins, pas de projet en mesure de redresser la barre », affirme-t-on en coulisses.
Erik de Vlieger doit d’ailleurs donner des détails sur son plan de reprise, dans la courant de la semaine du lundi 16. Il devra dire s’il est intéressé par toutes les activités de la compagnie Air Lib ou s’il désire seulement entrer dans le capital d’Air Lib Express, qui gére les liaisons en métropole. Car on le sait, les destinations vers l’outre-mer et l’étranger plombent les comptes de la compagnie.
Des comptes qui ne sont pas bien florissants, à l’heure actuelle. La compagnie doit rembourser dans les premiers jours de janvier une somme de 30,5 millions d’euros à l’Etat, suite au prêt consenti par le précédent ministre des transports, Jean-Claude Gayssot. Sans compter les investissements indispensables au développement de la compagnie : renouvellement d’une partie de la flotte, plan social et restructuration de la société.
Le 13 novembre dernier pourtant, le nom d’Erik de Vlieger était tombé à point nommé, sortant de la poche du PDG d’Air Lib. Ce qui poussait le gouvernement à délivrer un sursis de deux mois à la compagnie, jusqu’au 30 janvier 2003.
Mais quelques jours plus tard, la rencontre avec les avocats d’affaires de la compagnie a révélé quelques surprises, au niveau de la comptabilité, à l’investisseur potentiel qui réalise alors que la situation est catastrophique.
Il semble maintenant que le gouvernement soit décidé à lâcher Air Lib. Gilles de Robien reste intransigeant : la compagnie devra rembourser les 30,5 millions d’euros à l’Etat le 9 janvier, comme c’est prévu, et payer également les taxes d’aéroport et les charges sociales en retard. La balle est maintenant dans le camp d’Erik de Vlieger.