Quelles sont les marges de liberté de Christian Marchand à la tête de la compagnie Air Guyane ? Il y a quelques jours, le directeur de la compagnie locale annonçait son intention de s’attaquer au marché des Antilles.Selon Christian Marchand, l’ATR 42 n’est pas adapté aux vols intérieurs de la Guyane, qui pourraient s’effectuer avec un plus petit avion. Il conviendrait donc d’exploiter cet avion différemment pour éviter à la compagnie des pertes trop importantes, d’autant plus que l’ouverture de la route Régina/Saint-Georges s’est fait ressentir sur la fréquentation des vols.
En annonçant l’éventualité d’une extension de l’activité de sa compagnie sur les Antilles, Christian Marchand, le PDG d’Air Guyane, a provoqué de grandes inquiétudes.
L’idée peut paraître séduisante avec un marché de 300 000 voyageurs délaissé depuis quelques années à Air France, mais très vite, Antoine Karam, le président du conseil régional a rappelé à Christian Marchand qu’il était lié à la région par une obligation de service public pour la desserte intérieure de la Guyane ou éventuellement sur les pays voisins, et que l’ATR 42, le plus gros avion de la compagnie, devait desservir en priorité les communes éloignées.
Cet avion aura décidément fait parler de lui. Lors de son acquisition, le syndicat UTG s’était offusqué de voir un tel investissement pour un avion qui n’était pas adapté à la Guyane. L’histoire lui a donné raison puisque la compagnie s’est retrouvée par la suite en grosse difficulté financière. Et l’ATR 42 n’a jamais pu atterrir sur certaines pistes, comme celle de Saül par exemple.