L’assouplissement annoncé du régime des 35 heures dans les PME de moins de 20 salariés provoque un intérêt mêlé d’inquiétude chez les entrepreneurs.Pour les entreprises de moins de 20 salariés, la perspective d’un certain assouplissement des conditions de passage aux 35 heures, comme annoncée mardi par le Premier ministre Lionel Jospin, a été accueillie avec un certain soulagement mâtiné d’inquiétude, par les chefs d’entreprise guadeloupéens. La mise en oeuvre d’un contingent d’heures supplémentaires reste toutefois nimbée d’un certain flou que n’ont pas manqué de relever ces « décideurs » principaux pourvoyeurs d’emplois du département. Pour Patrick Vial-Collet, le président de l’Union des entreprises de Guadeloupe, “le gouvernement vient de se rendre compte que l’application des 35 heures dans les entreprises de moins de 20 salariés sera quelque chose de compliqué et difficile à mettre en œuvre pour les entreprises. Mieux vaut tard que jamais. Mais ce qui nous préoccupe, au-delà des récentes déclarations du Premier ministre, c’est la façon dont cela va s’accomplir. Cela se fera-t-il par décret, par négociations, nous n’en savons pas assez aujourd’hui Tout ce qui peut amener de la souplesse dans la réduction annoncée du temps de travail, mesure que nous n’avons pas voulue et qui aujourd’hui n’a pas créé les emplois attendus, sera la bienvenue. Dans les très petites entreprises de Guadeloupe (95 % d’entre elles ayant entre 5 et 6 salariés), il y aura véritablement des problèmes pour trouver des salariés destinés à remplacer les heures qui ne seront pas effectuées. L’assouplissement des heures supplémentaires est une bonne chose en soi.”